The Burden of Memory: Performance « After Tears » pour le rite de purification du passé colonial allemand en Afrique

Au deuxième jour de la semaine culturelle The Burden of Memory : Considering the German Colonial History in Africa », Christian Etongo accompagné de son équipe a plongé l’assistance dans une scène qui présente les blessures d’un peuple africain.

La scène se déroule sur l’une des parties gauche de l’esplanade du Musée National au Cameroun. Au début de cette performance, on entend une mélodie entonné par une dame qui porte un verre de couleur rouge à l’intérieur duquel se trouve une bougie allumée. Puis devant et auprès d’elle se trouvent d’autres figurants dont une dame qui porte le corps d’un bébé sur les mains. Elle ne cesse de crier. Et à chaque fois, les autres essayent de la raisonner. La scène se déroule sous des lumières tamisées de couleurs rouge et jaune.

Les acteurs sur cette scène sont au nombre de 10. Dont 5 femmes vêtues d’un tissu blanc, attaché autour des aisselles et de foulards blancs enroulent la tête. Les 3 hommes quant à eux sont vêtus d’un pantalon, veste et chapeau colorés de « terre ». Ils s’expriment tous en béti, une langue parlée au Cameroun et dans plusieurs pays de l’Afrique centrale. Les deux autres figurants, sont des tambourinaires. 

Pour cette 4ème représentation de la Performance After Tears, l’auteur a décidé de faire intervenir des artistes et aussi d’intégrer les éléments du rite béti dénommé « Tso’o ». « Je me suis dit que c’était l’occasion de faire travailler mes jeunes frères, ceux que je forment et voilà ce que vous avez vu ce soir. Avec des messages assez poignants parce que je pense que pour qu’il y est réconciliation, on doit fait le rite « Tso’o » qui est un rite de purification chez les Bétis » explique Christian Etongo, auteur de Performance « After Tears » .

Et de poursuivre, en cette semaine culturelle de commémoration du passé colonial entre l’Allemagne et l’Afrique, « qu’il faut laver le sang qui a coulé. C’est pour cela que je prends les éléments du rituel de « Tso’o » pour transmettre dans l’art et fais passer le message. C’est pour dire à l’Occident en générale et à l’Allemagne en particulier qu’il n’y a aucune réconciliation si nous ne nous asseyons pas sur une même table pour discuter de ce qui s’est passé ». Et Christian Etongo de conclure qu’il s’agit d’un passage obligé « pour que chacun reconnaisse ses fautes, et qu’on nous libère parce que jusqu’aujourd’hui, on continue de subir cette colonisation d’une manière ou d’une autre ».

Dalhia Mbeutcha

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