The Burden of Memory : Comment faire le deuil des victimes de la colonisation ?
Pour la troisième journée du panel de discussion, le thème évoqué est « le Deuil ». Un thème dont les panélistes sont tous des artistes. La séance d’échange s’est tenue pendant près de deux heures mercredi 13 novembre 2019 dans la salle de cinéma, Sita Bella. Elle était modérée par Rehema Chachage, une Tanzanienne.
Il était question de réfléchir sur la manière dont les Africains doivent organiser le deuil des personnes qui ont péri pendant et après la colonisation. Ceci afin d’entrer dans le processus de développement de l’Afrique. Cette tâche incombe tous les Africains mais les artistes, ont une responsabilité, celle d’éveiller les consciences.
Au travers de leur œuvre, Christian Etongo du Cameroun, Trixie Munyama de la Namibie et Jean-David Nkot du Cameroun évoquent à chaque fois, la manière de pleurer le deuil. « Il y a pas une façon individuelle de pleurer le deuil, elle n’est pas collective », explique Trixie Munyama, artiste et promotrice de « The Mourning Citizen ».
Le deuil est tout un processus. Car il n’est pas seulement un culte, mais aussi un art. Par ailleurs, il faudrait que les Africains arrivent à ériger des statuts en la mémoire de leurs héros.
Pour Trixie Munyama, ce deuil doit avoir lieu, sans la présence des pays colonisateurs afin d’éviter que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets. Il faut rappeler que même si les Africains font le deuil, les cicatrices des blessures reçues, resteront à jamais.
Dalhia Mbeutcha