The Burden of Memory: Ruben Um Nyobe, éternel chez Blick Bassy

Dans le cadre, de la dernière journée des discussions sur les livres, le 15 novembre 2019, au sein de la Villa allemande à Yaoundé, l’invité est Blick Bassy. Il est écrivain et musicien. C’était l’occasion pour lui de présenter ses œuvres littéraires et musicales.

Avec sa voix, il a dédié tout un album musical à Ruben Um Nyobe, l’une des figures de la résistance coloniale au Cameroun. Il a également écrit tout un livre sur lui.  Pendant près de deux heures, l’auteur n’a pas seulement parlé de ces œuvres : mais il a aussi éclairé les lanternes de plusieurs invités sur les questions de cultures, de finances, et bien d’autres.

Selon Blick Bassy, les notions de richesses sont des mots vides auxquels on ajoute un contenu. Car les ex-colonisateurs disent que les pays d’Afrique sont sous-développés. « Ils disent que l’Afrique est pauvre. Et ils reviennent dire après que c’est un continent c’est riche avec son sous-sol, ses diversités culturelles, et biens d’autres. C’est contradictoire. Mais nous acceptons cela parce que nous n’avons pas fait un travail de cartographie et d’identification de ce que nous sommes réellement », explique-t-il.

Pour y parvenir, Blick Bassy renvoie à une prise de conscience de la part des Africains. Ils doivent essayer de se mutualiser. Car tous ce que les anciens colonisateurs ont apportés ne fonctionnent pas dans l’espace africain. « Même le modèle politique ne nous correspond pas. C’est la raison pour laquelle, un ministre dans un gouvernement peut voler sans problème. Mais le même ministre qui va dans son village, ne peut pas le faire. Puisqu’il respecte ses traditions car il se sent quelque part lié à cela. Si on ramenait le modèle traditionnel au centre de la gestion du pays, peut-être que même par peur les gens devait respecter leur serment » affirme Blick Bassy.

En guise d’expérience d’ailleurs, l’on apprend que si certains pays asiatiques ont pu évoluer, cela a commencé par un renouement des liens avec leur identité et leur culture. Blick Bassy invite les Africains à faire pareil : « rien ne survit sans les racines parce que nous sommes une suite de nos ancêtres. Tant que cette connexion n’est pas faite, nous sommes comme des gens perdus », prévient l’artiste.

Dalhia Mbeutcha

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